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Vous avez du mal avec votre manager ? Courage, il reste de l’espoir !

 

J’avais oublié dans ma bibliothèque un petit livre que j’ai redécouvert par hasard il y a quelques jours : « mon boss est nul mais je le soigne » de Gaël Chatelain. Ce petit manuel sur « comment transformer le pire des patrons en manager bienveillant » m’a beaucoup plu.

 

C’est un ouvrage malin.

 

Il décrit la journée type d’un Directeur comme nous en avons tous (hélas !) croisés. Bob est un tyran égocentré et assez obtus qui dans le livre est constamment confronté en voix off à un contradicteur qui pourrait être n’importe quel consultant en leadership et management. 

Je trouve absolument saisissant le contraste entre leurs deux propos. Tous les deux énoncent ce qui leur parait être des évidences. Le fait qu’elles soient presque le plus souvent contradictoires, montre à quel point nous vivons dans un monde du travail terriblement hétérogène. Et ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle, car ce monde est injuste et violent.

Exemple de dialogue :

  • « L’agenda de mes collaborateurs doit s’adapter au mien. Franchement, savoir que le petit dernier de ma directrice marketing a eu la scarlatine ça m’intéresse autant que de savoir s’il pleut à Tataouine aujourd’hui.
  • Et si c’est le cas tu ne préfères pas qu’elle te le dise plutôt qu’elle ne te monte un gros pipeau pour ne pas venir au travail aujourd’hui ?
  • Ça change quoi ?
  • Ça montre que tu t’intéresses à elle, qu’elle n’est pas QUE ta directrice marketing mais aussi un être humain qui a une vie en dehors de son travail.
  • Je m’en fous totalement de la vie perso des gens. Moi, je bosse. Point. »

En lisant « Mon boss est nul, mais je le soigne », j’ai beaucoup pensé aux séries TV The Office et j’ai souri. Mais j’ai quand même été mal à l’aise. Fallait-il m’en étonner ? Même si j’adore les acteurs anglais et américains qui jouent dans les versions anglaise et américaine, je n’ai jamais en effet pu regarder plus d’un épisode d’affilée. Pourquoi ? Parce que j’ai déjà travaillé dans de tels environnements. Et parce que j’ai entendu presque la même chose dans la bouche d’un directeur de réseau il y a peu encore. 

Parce que le trait est à peine forcé. N’oublions pas que si le modèle « boss tyrannique » ou son compère paternaliste existent, c’est aussi parce qu’ils fonctionnent. C’est-à-dire parce que, dans une certaine mesure, ils délivrent les résultats attendus (le profit, une certaine productivité, le confort de la prévisibilité…). 

Je garde toujours en tête la courbe que m’a jadis montré un ami consultant : parmi les entreprises les plus productives on retrouvait celles qui étaient les plus dictatoriales ! 

« Mon boss est nul, mais je le soigne », est est facile à lire :

23 chapitres courts qui peuvent se lire séparément – même si alors je doute que l’on bénéficie autant du style allègre et enjoué de l’auteur. Ils atteignent rarement 10 pages et ont tous la même forme :

  • Un exposé de la situation vécue par Bob et son environnement ;
  • Un aparté théorique rapportant cette situation vécue une question de leadership ou de management, avec toujours des citations pertinentes (à mémoriser pour replacer IRL) et des chiffres résultant d’analyses et études sur le thème ;
  • Une ou plusieurs propositions qui permettrait très certainement de mieux faire que Bob, évaluée(s) en fonction de 3 critères : difficulté, temps d’adaptation et impact ;
  • Le dialogue entre Bob et la voix off ;
  • Et des conseils pratiques « to do dès demain » tant pour Bob que pour ceux qui le fréquentent.

Car, même si la voix off fait tourner Bob en bourrique et que l’auteur se moque clairement de l’attitude très « alpha » de Bob, la subtilité – et selon moi – l’efficacité du livre, résident dans le parti pris que chaque manager ou dirigeant a déjà du Bob en lui et qu’il devrait donc veiller à ne pas lui laisser prendre tout le contrôle.

En montrant tout ce qu’il ne faut pas faire, l’auteur nous enjoint à ne pas être cet odieux boss et nous exhorte à ne pas tolérer le comportement de tels managers. Mais plutôt que de s’indigner et de partir, il donne de vraies pistes simples et applicables, pour faire les choses dans le bon sens. Car le message le plus important réside dans la deuxième partie du titre « mais je le soigne ». Il est en effet de notre responsabilité à tous de ne pas accepter la médiocratie. Il est de notre responsabilité à tous de ne pas permettre à la toxicité de perdurer.

Alors qu’elle coûte moins de 10 euros, je trouve que cette lecture est une mine d’or. Elle apporte beaucoup.

Évidemment certains considérerons qu’il s’agit-là du B-A-ba et n’apprendront rien. 

Pour ma part, j’ai néanmoins décidé d’en acheter de nouveaux exemplaires de « mon boss est nul, mais je le soigne », et de subrepticement les laisser subrepticement trainer, ninja-style, à la machine à café des dix prochaines entreprises dans lesquelles j’entrerai.

Car, si toutes les personnes qui pilotent des équipes le lisait (et prenait conscience qu’il y a des efforts à faire et que la bienveillance paie), alors nos ‘combats’ pour mettre en place du vrai « servant leadership » seraient, de fait, moins ardus. 

Nous y gagnerions alors le droit de rêver pour eux un passage dans un second temps au self-management, à la gouvernance partagée, à l’opale de Frédéric Laloux.

Crédit photo de couverture : Photo de Cup of Couple

« J’ai toujours su que mon directeur recevait de l’aide. Un homme vient le voir de temps en temps et ils s’enferment dans son bureau pendant deux heures.

Quand l’inconnu s’en va, mon boss est plein d’énergie. Il vient davantage nous parler dans les jours qui suivent et souvent il met en place de nouvelles choses juste après.

Mais qui est cette personne ?

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picture_frJ’ai rarement vu de manager qui ne savait pas manager.
J’ai évidemment rencontré des managers perdus, parce qu’ils ne savaient plus ou donner de la tête. Mais une fois installés autour d’une table pour faire le point ils ont toujours su me dire ce qu’ils devraient ou auraient dû faire et dire.
L’enjeu de la fonction de management n’est pas la théorie, mais la pratique. Les managers qui ne dirigent pas ne le font pas parce que, je crois, ils n’osent pas communiquer, parler, c’est-à-dire s’exposer.
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ludzieLorsque j’étudiais à Marseille l’un de mes profs nous expliquait que pour être un bon chef d’entreprise il fallait agir sur les ‘4 R’ (Relationships, Roles, Responsabilities, Results) . Nous devions nous préparer à tout à la fois être un gestionnaire, un manager, un entrepreneur et un visionnaire!
Bon, cela passait peut-être mieux avec l’accent marseillais…
Avec l’expérience, je pense en fait que cela s’applique à tout ceux d’entre nous qui doivent piloter une équipe et un P&L.
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repetezDelenda est Cartago … ainsi selon la légende Caton l’Ancien commençait et finissait tous ses discours devant le Sénat romain « il faut détruire Carthage ». Il finit par obtenir gain de cause: les Romains organisèrent leur troisième expédition contre la ville de Carthage et rasèrent la ville à tout jamais…
Tirons-en une règle de communication qui pourrait se résumer ainsi: « si vous voulez être entendus, répétez vous »… « managers, saisissez l’opportunité de répéter vos messages (peu nombreux) chaque fois que vous en avez l’occasion ».
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50Pas simple de trouver un emploi lorsque l’on est senior aujourd’hui en France… me disaient à quelques jours d’intervalle deux DRH et un DG de ma connaissance, en parlant de leurs propres cas. Ils hésitaient tous trois à changer d’entreprise, malgré une situation professionnelle peu satisfaisante, car ils pensaient chacun qu’il leur serait difficile de trouver de nouvelles responsabilités intéressantes.
Cette réflexion entendue à plusieurs reprises me fait réfléchir…
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graphJ’ai assisté à un débat impromptu, mais intéressant -et sensible!- hier en déjeunant avec deux personnes que je présentais l’une à l’autre et le collègue de l’un d’entre eux, qui s’est joint à nous sur la fin.
Nous parlions de la répartition de la richesse dans les entreprises.
Pour faire court et résumer les questions: que doit faire une entreprise qui gagne de l’argent de celui-ci? C’est-à-dire à qui doit-il revenir?
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Dans l’un des groupes de discussion auxquels je participe sur LinkedIn quelqu’un nous a alertés sur l’article suivant: http://trends.rnews.be/fr/
Nous en sommes a plus d’une trentaine de commentaires et je suis très surpris de voir à quel point la notion de gentillesse a mauvaise presse!
C’est choquant.
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