J’enseigne aux cadres que j’accompagne la pratique du réseau de façon pro-active (= accéder aux décideurs et influencer leurs choix de recrutement) et focalisée (= dans les entreprises et/ou secteurs qu’ils ont préalablement ciblés). Ils se prennent rapidement au jeu et pratiquent avec assiduité.

Comme cette activité avance souvent mieux que toutes les autres (en moyenne, et du fait du volume de travail qu’elle suppose), elle induit un certain enthousiasme. Et parfois des comportements très directs, trop frontaux. Faire l’économie de la subtilité ne nuit pas forcement au résultat, mais elle ne fait pas une bonne publicité à la pratique du réseau. Peu importe que vous soyez à l’aise à l’idée de prendre votre téléphone pour appeler quelqu’un que vous ne connaissez pas; ce qui compte c’est le confort de celui qui reçoit votre appel.

Lire la suite

En France, le marché d’externalisation du recrutement évolue radicalement depuis près de 3 ans. Il diminue sensiblement, que l’on parle de chasse de têtes ou de recrutement par annonce. Les outils modernes de communication sont pour partie responsables de ce phénomène: trouver des candidats à travers LinkedIn, Viadeo et autres est plutôt simple et ne coûte presque rien. Le contexte économique qui pousse les entreprises à faire des économies visibles est à l’origine du reste.

Cet intermédiaire n’est donc pas très « fertile » en solutions mais, en tant que candidat il vous est tout de même encore conseillé dans les premiers temps de votre démarche de contacter des cabinets de recrutement. Cela vous donnera une certaine vision de votre employabilité, des tendances du marché et vous recevrez peut-être quelques conseils utilisables.

Lire la suite

Ce que j’aime dans l’approche réseau, lorsqu’elle est bien faite, c’est qu’elle sollicite vraiment peu les autres. Cela peut paraître paradoxal, mais c’est un fait : si l’on demande peu de choses aux autres, on ne se sent pas mal avec la démarche, on ne risque pas d’être un boulet, et c’est de toute façon plus efficace.
Je ne compte plus le nombre de personnes qui, dans l’un de mes ateliers, me confesse être très gêné par le fait qu’ils ont laissé l’une de leurs connaissances les aider à approcher une société – vous savez le fameux « donne moi ton cv, je vais le faire passer » – et que maintenant ils:
Lire la suite

Quel est le bon niveau de communication, le bon registre, lorsque l’on parle de soi dans le contexte d’un recrutement?
Il me semble évident que la posture du candidat n’est pas la bonne, si elle consiste à se mettre en situation de demande. Votre but est de vendre (louer) vos services, vous n’êtes pas en demande, mais en proposition. Il faut donc avoir un discours inspiré du langage commercial. Mais jusqu’où aller dans cette communication de vente?

Lire la suite

Numbers

Les cadres que j’accompagne dans leurs transitions le découvrent vite: la pratique, assidue, focalisée et surtout pro-active du réseau est la plus efficace façon de proposer ses services à de futurs employeurs. Et ainsi de trouver son nouvel emploi. Elle ne permet malheureusement pas de gagner à tous les coups.
ELLE GARANTIT DE GAGNER … A TERME.
Et donc tôt ou tard ils se (me) posent les 2 questions fondamentales du voyageur, celles des gamins en voiture: « c’est encore long? » et « Est-on bientôt arrivés? ».

Il n’y a bien entendu pas de réponse réellement satisfaisante.
En 2009 et 2010, la durée moyenne de participation à mes programmes réseau est comprise entre 6 et 7 mois, pour déboucher sur une offre. Si l’on a bien préparé sa communication au préalable: le marketing de soi.
Donc je réponds souvent: « cela donne tout le temps l’impression d’être trop long, c’est l’équivalent d’une grossesse »
Ce « processus de prospection » est une activité dense de tous les jours, et comparativement le résultat est fugace: c’est le moment où l’on reçoit une offre et celui où l’on décide de l’accepter. Si possible en ayant le choix, la possibilité d’en comparer plusieurs.

Lire la suite

Cela pourrait etre bien pire ma pauvre dame.

Lorsque l’on est en phase de transition professionnelle, et surtout lorsque l’on est déjà libéré de son ancienne fonction, les occasions de discuter avec un individu qui s’y connait et qui peut vous conseiller, voire vous aider deviennent rares.
Et souvent on ne veut pas en parler à ses proches. Pour diverses raisons.

Alors on en parle avec des gens que l’on connait peu ou qui ne nous connaissent pas du tout.
Qui vous donnent leur avis. Qui vous communiquent leur sympathie. Qui vous encouragent. Qui vous dissuadent.
On écoute les consultants en recrutement, ou en outplacement, ou les executive coach, qui tous nous expliquent leur vision du marché (mais qui a un champ d’action suffisamment large pour voir le marché?). Et donc on intègre ce qu’ils nous disent, et l’on s’efforce de comprendre, de faire le tri mais comment concilier tant d’opinions?

Lire la suite

« On me le dit partout, pour trouver il va falloir que j’active mon réseau »
Mais qu’est-ce que cela veut dire?
Qui sont donc ceux qui font partie de mon réseau?

A priori des gens que j’ai croisés au fil de ma vie, professionnelle, sociale ou privée. Et puis bien entendu tout ceux avec lesquels ils vont me mettre en contact ou qu’ils me conseilleront d’appeler. Et ainsi de suite, de relais en relais.

La première réponse est donc: ce sont des gens comme moi.

Lire la suite

J’animais le mois dernier un groupe de travail d’une demi-douzaine d’individus au sein d’une très active et efficace structure d’aide aux cadres sans emploi. Cadres expérimentés, ils participaient à l’atelier de façon contributive, ouverte, polie. Ils jouaient le jeu.
Soudain l’un d’eux, Mr W, homme sans doute très respectable et de fort bonne compagnie en toute occasion, j’en suis certain, se met en tête de me faire passer un très mauvais quart d’heure. Il me contredit systématiquement sans justifier ses arguments ni citer ses sources, et monopolise la parole. Il s’emporte contre les entreprises et leurs dirigeants: ils sont d’un immobilisme stupide et économiquement dangereux puisqu’ils ne voient pas à quel point ils se privent de cadres de valeur, comme ceux presents autour de la table.
Même si sa véhémence choque les participants, aucun d’entre nous n’est véritablement en désaccord avec son propos.

Lire la suite

« Je suis arrivé en finale mais ils ont choisi l’autre candidat, le cabinet de recrutement m’a dit que j’avais moins la posture du DG que lui… »

Depuis quelques années j’entends parler de « posture » : pour obtenir que l’on vous donne quelque chose il faut se comporter comme si on l’avait déjà obtenue.

Je suis partagé sur la question.

Dans un processus de recrutement, l’image que l’on projette est fondamentale. Mon expérience et mes réflexes de Chasseur de Tête me le disent. Notre comportement influence la réaction des autres. La PNL ne dit que cela. Il suffit de regarder des animaux entre eux pour s’en convaincre.
Donc il faut communiquer sur ses forces: ne pas se sous-estimer pour ne pas se « sous-vendre ».
Prenons la dernière personne que j’ai accompagnée vers un poste de DG alors qu’elle ne l’avait jamais été. Une partie importante de sa transition a été consacrée à comprendre et intégrer ce que l’on attendait d’un DG, ceci pour visualiser ce que ses interlocuteurs voulait entendre et valider. Ainsi elle parvint à se rendre crédible et a les rassurer en leur prouvant qu’elle avait déjà tenu toutes ces responsabilités « morceau par morceau ».

Lire la suite

…me disait il y a quelques mois un de mes amis d’École. Après avoir été en recherche d’emploi pendant près d’un an, il a trouvé un nouveau job, lors d’un recrutement qui s’est déroulé rapidement.

« Et maintenant j’enrage!
Car dans les deux mois qui ont suivi, 4 autres pistes ont abouti. »

Certains recrutements durent simplement longtemps car ils ont plusieurs étapes. Dans d’autres cas les décideurs ont besoin de davantage de réflexion car leur candidat idéal ne se montre pas, et donc ils recherchent les avis supplémentaires et la concertation. La rencontre avec la bonne entreprise a pu tout bonnement avoir eu lieu trop tôt et, se souvenant de vous, ils reviennent au contact plus tard. Vous leur avez peut-être même donné envie de faire de la place pour vous au sein de leur organisation, mais cela ne s’est pas fait en un jour.

Lire la suite