Les fables d’AC Mentoring : Le Lapin et le Boa
Voici la deuxième fable sur le thème de l’entreprise libérée. Cette fois-ci, il s’agit de bien savoir s’entourer, à court terme comme dans la durée.
Bonne lecture !
Par Xavier GUY
Il était une fois, d’une entreprise un repreneur
Dont nous avons vu que le prédécesseur
Dans l’estomac d’un saurien avait fini,
Car de l’historique il avait fait le déni,
Des chefs, n’avait pas su en faire des convertis,
Et un conseiller au hasard il avait choisi.
Le lapin repreneur avait les mêmes valeurs
De son regretté et maladroit prédécesseur.
Ceux travaillant avec lui, étaient comme des partenaires,
Tels qu’il les voyait, et non comme des mercenaires.
Pour l’aider dans sa vision, il passa une annonce.
Enfin il sélectionna dans toutes les réponses,
Un serpent dont le propos était le moins abscons,
Qui, de l’entreprise libérée, n’avait pas d’expérience,
Mais savait très bien étaler toute sa science.
Méfiant le lapin décida de lui demander :
« Qui donc suis-je ? Et quelle est mon identité ?
De notre entreprise qu’elle est la finalité ?
Comment à mes comparses apporter la félicité ? »
Le serpent, du lapin voulant s’attirer l’amitié
Emit des flatteries, sans cesser d’ondoyer.
« Ta grâce se fait par bonds, élancées sont tes oreilles !
Ton ouïe et ton intelligence sont sans pareils,
Fourrure, moustache, tu es un lapin de garenne !
Et grâce à moi, ton entreprise sera pérenne.
Mais méfie-toi à tout prix de ton entourage,
Les salariés de l’entreprise, veulent ton naufrage. »
Flatté par les propos, inquiet de cette prédiction
Le lapin, donc, l’embaucha sans hésitation.
Le serpent, après sa période d’intégration,
Pendant laquelle, il avait avec attention,
Veillé à répandre dans l’entreprise son venin,
Les considérant tous comme du menu fretin,
Décidait de tout sans aucune concertation.
Au lapin, se montrait avec ostentation,
Des succès, il voulait garder tout le crédit.
Ignorant de l’entreprise agile, sans gêne,
Ainsi, un jour, il alla trouver le garenne,
Prétextant poursuivre leur première conversation
Il espérait faire l’objet d’une augmentation.
« A ton tour de me dire par réciprocité
Qu’elles sont donc mes qualités, mon identité. »
Pour éviter que ne se renouvelle l’histoire,
Le garenne évalua la taille de la mâchoire,
Rassuré, souleva le reptile, le laissa choir,
Et ses employés ne voulant pas décevoir,
Alors se décida, enfin et lui dit sans fard :
« Tu n’as pas de bras, donc travaille moins que le chef,
Tu es froid, tu es visqueux comme un acalèphe,
On ne te voit aucun attribut masculin,
Mais il n’y a pas de doute, tu es un malin !
Tu répands des propos médisants ou flatteurs,
Afin de m’éloigner des collaborateurs,
Aussi, tu ne peux être qu’un de ces managers
Qui se comportent, avant tout, comme des sans-cœurs. »
Furieux, le serpent autour de lui s’enroula,
Et lentement, avec plaisir, il l’étrangla.
Ses salariés ne se sentant pas concernés
N’en ont pas moins été des plus impressionnés.
Et donc, le serpent a ainsi persévéré,
Evitant que l’entreprise ne soit libérée.
Morale 1
Garenne de sa vision s’est laissé détourner,
Le mépris des principes Il n’a pas discerné,
Ainsi il a laissé s’installer la défiance.
Le terrain ne lui a pas porté assistance.
Morale 2
Un projet de libération de l’entreprise,
Nécessite d’éviter la plus grande des méprises :
Il ne faut pas se laisser couper du terrain,
Car ce dernier recèle surtout du bon grain.
Morale 3
Il vaut mieux pour rendre son entreprise plus agile,
Si on veut éviter tomber dans des périls,
S’adresser à quelqu’un qui en a l’expérience,
Et lui demander un peu d’aide, en toute confiance.
Morale 4
Il n’y a pas de recette prédéterminée,
Mais on peut toujours se faire bien accompagner,
Car outre de l’écoute, il faut aussi du recul,
Mais en évitant de faire de très longs calculs.
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