Gestion de l’effort

80Ce post est dédié à Benoit et Christophe: Puissiez-vous ne jamais perdre de vue l’horizon!

La perfection n’est pas de ce monde. Seul le médecin légiste peut connaitre la vérité; mais il est alors trop tard…
Dans le contexte de leurs activités professionnelles -oui, être en transition est une activité professionnelle- j’encourage ceux que j’accompagne à ne surtout rien faire à 100%. Je crois que chacun atteint complètement ses objectifs lorsqu’il/elle a fini 80% de chacune de ses tâches.
Je ne vais pas faire l’éloge du travail à moitié fait; je vais parler d’efficacité et de maitrise de son travail. C’est selon moi une question de retour sur investissement, de gestion de son temps et de travail d’équipe, voir de vie en communauté.

Le temps
Tout va vite aujourd’hui. Il est n’est pas si fréquent que nous ayons le temps de faire tout ce que nous avions prévu ou devions faire. Est-ce une raison pour ne rien faire? Pour moins faire qu’on ne le souhaiterait ou qu’il ne le faudrait? C’est surtout une occasion de changer de repères!
Ce manque de temps caractéristique de l’activité de beaucoup de nos contemporains est pour moi une aubaine. Cette carence, confrontée à la volonté de bien-faire et à l’exigence de tout bon manager, impose une vraie gestion des priorités. Les managers doivent encore plus qu’avant décider de ce qu’ils doivent réellement faire (cf ‘managers dé-lé-guez’) et de ce qui n’est pas (et bien souvent n’est plus) de leur ressort. Nous ne disposons jamais que de 3 ressources: l’argent, les hommes et le temps. Le temps est la seule que nous puissions réellement contrôler et maitriser totalement.

Optimum, et non maximum
Il est toujours important de démarrer, mais l’est-ce autant de conclure? L’énergie et l’attention déployées pour parachever est grande. On progresse et on va vite au début, gagner les derniers points demande un dévouement à la tache, parfois une obstination qui peut être un luxe pour les managers que j’accompagne. Un luxe que seul les experts et les artisans semblent avoir, pas ceux qui travaillent dans une matrice. Vos entreprises fonctionnent de plus en plus selon la logique du Retour Sur Investissement. Comment pourriez vous être un de ceux qui la pilote sans appliquer cette logique à votre propre organisation? Il vous faut determiner pour chacun de vos objectifs et plans d’action le moment à partir duquel vos actions coutent plus qu’elles ne rapportent.

Contribuer
Les points précédents sont importants: ils relèvent du domaine de la gestion. Cependant le plus fondamental sur notre sujet est d’ordre plus éthique. Professionnellement parlant, il n’y a que très peu de sujets et domaines où j’excelle, il est donc indiqué que je ne me penche pas seul sur la majorité des champs de mon intervention car au final le sujet ne serait pas traité de la meilleure façon. Cependant ce qui est vrai pour moi l’est aussi pour presque tout le monde. En revanche, si nous travaillons tous ensemble, nous pouvons nous compléter et notre œuvre commune peut réellement avoir de la valeur. J’ai l’espoir que la notion de communauté, qui affleure depuis quelque temps et vient compléter le concept de travail d’équipe, va permettre de développer cette idée et qu’elle a de beaux jours devant elle. Les managers se doivent d’être à l’origine des efforts communs. Ils doivent contribuer en fournissant des idées et leur propre expertise. Ils doivent surtout veiller à ce que les efforts aboutissent. C’est leur mission ET LEUR TRAVAIL. Bien davantage que de finaliser une analyse ou un rapport.

Je reste cohérent. Je persiste. Ce papier ne s’oppose pas à celui sur ‘Conscience et Exigence’. C’est même un complément indispensable si on ne veut pas s’épuiser et se tromper de sujet: il faut savoir choisir ses combats et rester concentré.
80% suffiront: c’est la seule façon d’intégrer les 2 variables qui comptent: l’imprédictibilité de l’humain et les moyens/ressources limités.

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire